• Bonjour! Voici un article cisnormatif. Non attendez, vous allez voir, c'est drôle. Peut-être. Ou peut-être que c'est pas drôle du tout et que c'est affreux. Je suis naze aux intros so just move on please.

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  • Bien le bonjour!

    En fait il faut savoir que je me suis mis (ce n'est pas vraiment récent, mais c'est assez diffus) à m'intéresser aux mythologies diverses de différents peuples, au gré en fait de la musique que j'écoute. C'est assez bizarre oui, ne me posez pas de questions, je serais incapable d'y répondre.

    Du coup aujourd'hui j'ai lu un court volume, que j'ai acheté jeudi soir au Cultura le plus proche pour la modique somme de 7€50 (en même temps qu'un bouquin de philosophie de l'art pour les cours). Si mon article vous donne envie de le consulter, voici la référence complète:
    Titre: Mythes Nordiques
    Auteur: R.I. Page
    Edition: Seuil
    Langue originale: Anglais
    Traduction: Christian Cler
    Titre original: Norse Myths
    Editeur original: British Museum Publications Ltd.

    Je vais d'abord faire une synthèse grossière du livre, puis développer sur mon ressenti immédiat, et je voulais mettre des notes de seconde lecture mais la seconde lecture n'a jamais pu avoir lieu, (edit: et j'avais complètement oublié l'existence de cet article en fait..)

    Le volume s'ouvre sur une introduction très digeste, donc j'ai usuellement l'espoir que le reste du volume soit du même tonneau. Elle dure quelques pages seulement (j'oubliais qu'on n'est pas dans un bouquin de philosophie, avec des introductions qui sont plus longues que le reste du texte), et donne d'abord une définition du terme mythe (sachant que j'ai eu un cours assez intéressant qui a porté sur le sujet l'an dernier, dont il me faudrait retrouver la trace et le remettre au propre pour comparer), d'abord selon un dictionnaire, puis selon l'auteur lui-même. Il présente ensuite les mythes et les personnages sur lesquels le livre se propose de se pencher, vu qu'en 176 pages de toutes façons on va pas aller loin; et quelques caractères inhabituels tels que les lettres ð et þ (eth et thorn, qui rendent deux variantes du son -th anglais).
    L'auteur expose ensuite rapidement la teneur des textes qu'il cite (qui seront de toutes façons rappelés à chaque fois qu'il les citera) et précise qu'il remplacera parfois dans son écrit certains caractères par des lettres latines leur ressemblant (ð par d, par exemple. On finit par entendre nettement la différence entre les deux à l'usage, et c'est assez perturbant d'avoir un mécanisme cérébral qui te dit "mais non ça se dit pas odin mais othine" quand tu lis, donc j'aurais préféré avoir les écritures originales des noms propres par exemple (avec une explication des caractères tels que ð), parce qu'après c'est vrai que certains surnoms sont plus pertinents s'ils sont modernisés -je reproduis ici l'exemple de Page, qui préfère traduire le surnom d'Eiríkr Blódøx par Eric à la Hache sanglante (Eric Bloodaxe en anglais) pour des raisons de compréhension.

    Un chapitre est ensuite consacré à ses sources et aux documents qu'il a utilisés, et s'attarde -comme je suppose dans pas mal de volumes traitant des mythes de cette partie du monde- sur la christianisation de la zone, qui a eu un impact non-négligeable sur les mythes en eux-mêmes, je pense que c'est assez pertinent de voir ce qui a pu se passer, parce que même si certains éléments se sont assez bien transmis, sans compter ceux qui sont repris dans la pop culture (je fais ici coucou donc audit Ragnarok, mais aussi au Valhalla -j'aurai l'occasion de reparler du Valhalla je pense; à Thor et à Loki, qui ont fait une apparition remarquée dans Avengers je crois ((bon vous l'avez vu, vous me direz))... j'en oublie, je suis pas spécialiste du domaine), l'évangélisation vers l'an mil au plus tard, des nordiques, a du modifier des trucs, même si pour se faire accepter, comme du côté slave (coucou UE libre de l'an dernier), la religion chrétienne a du intégrer les croyances locales. L'auteur fait par exemple état de gravures qui entremêlent les deux religions -j'ai pas trouvé d'image. Je suis la tristesse.

    Le chapitre suivant porte sur les Ases, Vanes et Rois -les Vanes et les Ases sont les deux groupes de dieux; puis sur Odin et Thor -Odin était un connard. J'annonce la couleur, ce n'est pas un mec sympa à priori: c'est le mec qui favorise les champions, et après il les abandonne pour qu'ils meurent et rejoignent son armée de champions qui le suivra lors du Ragnarok. C'est un concept aussi. Qui aime la guerre aimera Odin et Thor. Celui d'après parle de Baldr et Loki -en fait, Loki est partout, c'est un être mi-divin mi-démoniaque qui met littéralement le bazar partout où il va. Que ce soit intentionnel ou non, cette créature est à l'origine de tout un tas de conflits, de malédictions etc. (et aussi le géniteur de quelques monstres notables). Le chapitre d'après porte sur la genèse et la fin du monde, et c'est vraiment super intéressant (vous saviez que des nains tenaient la voûte céleste? Moi non, et c'était cool de l'apprendre, j'apprécie le concept). Le dernier chapitre porte sur les dieux et héros. J'en garde pas un souvenir vraiment net, alors que j'ai trouvé les chapitres précédents très vivants, voire drôles par moment, et je suis capable de me rappeler de quelques trucs, autant celui-là c'est le trou noir.

    L'auteur termine avec des conseils de lecture, auxquels s'adjoignent ceux du traducteur, ce qui est vraiment cool puisque comme j'apprécierais de creuser le sujet, je pourrai aller voir si je les trouve dans la bibliothèque de ma fac. Et il y a même un index. Ce livre est bien fait.

    Mon avis sur ce volume? C'est court -ça fait 176 pages- ça se lit en deux ou trois heures maximum, la traduction est lisible et digeste (une grande qualité de ce genre de livre si vous m'en croyez), après je ne sais pas si la traduction elle-même est bien faite ou pas... mais c'est d'un intérêt maximal. En plus il est hyper prenant, l'auteur est drôle, parfois ironique, il commente ou critique certains passages et compare certaines sources de façons pertinente, et on en apprend même sur la musique classique -Wagner sera votre ami. Je n'en dis pas plus, mais c'est assez fou pour moi (je suis quand même un sacré inculte, non?) de savoir qu'il y a un opéra qui relate une histoire très proche des mythes norrois, mais qui est germanique. Bon oui Wagner a du s'en inspirer. C'est la coolitude. Je vais me le télécharger et l'écouter tiens, ça doit être vraiment la coolitude.

    Information subsidiaire: cet article a été écrit en septembre dernier. Je l'ai juste relu pour éliminer les fautes et quelques bêtises qui s'y sont glissées, mais sinon en substance il est rendu tel quel. C'est vraiment un bon bouquin et j'ai eu l'occasion de le refeuilleter à quelques reprises depuis, si les anciennes religions vous intéressent, je pense qu'il faut le coup d'œil. De plus comme je l'ai dit, il est court et pas très onéreux alors n'hésitez pas, foncez!
    J'espère que cet article vous aura plu, ceci est une conclusion de youtubeur, allez bonne nuit jeune pamplemousse :')


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  • Bonjour bonjour o/

    Voilà un moment que je me tâte sur un truc qui me reste dans la tête. En fait, c'est un raisonnement lu dans un bouquin mais je suis plus sûr duquel donc, dans le doute... (si ça vous dit quelque chose ne vous gênez pas).

    Voilà la thèse, en gros: "Quand je fais une bonne action pour un inconnu, à priori, ça semble désintéressé. Mais quand je fais cette bonne action, je vois l'autre en face de moi heureux et reconnaissant, et cela me fait plaisir et rehausse mon estime de moi-même: puisque je rends les autres heureux, je suis quelqu'un de bien. Donc, et si je n'accomplissais ces bonnes actions que pour que les autres me soient reconnaissants, pour gonfler mon ego? Et si chaque action altruiste, désintéressée, était en faite totalement intéressée et qu'en agissant pour le bien d'autrui on agissait en fait totalement égoïstement?"

    Qu'est-ce que vous en pensez? Pour ma part, j'hésite au format sous lequel exposer mes réflexions, donc pour le moment, je ne mettrai rien. :I
    Mais ça me trotte dans la tête depuis un moment, donc je voudrais bien essayer d'en parler un peu avec vous.


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  • Coucou ! J'm'ennuie alors je rédige un truc vite-fait, je réfléchissais sur l’égoïsme.

    En fait, ce que je me disais -hier soir, donc je ne me souviens pas de tout non plus, mais je me disais c'est marrant parce que la définition de l'égoïsme pour les égoïstes c'est pas la même que pour les non-égoïstes. Je m'explique. Comme tout le monde, j'ai rencontré des gens égoïstes et des gens pas égoïstes (enfin j'espère pour vous que vous avez rencontré des gens pas égoïstes des fois parce que, putain, les égoïstes ils font tout pour te pourrir la vie) ; et j'ai remarqué quelque chose c'est qu'à chaque fois que je me rendais compte qu'un ou une de mes proche est égoïste, bizarrement, à la fin, l'égoïste... c'était moi !

    Je trouve ça assez étrange parce que ça m'arrive de me comporter comme un égoïste mais en l'occurrence avec ces personnes-là, je passais mon temps à faire des concessions, à essayer de m'adapter à elles et de laisser couler à chaque fois que quelque chose me faisait chier pour pas les perdre. Le problème c'est que des fois, moi aussi j'ai besoin qu'on s'occupe de moi et qu'au bout d'un moment, je finis par péter les plombs sur la personne concernée.

    Il y a des gens sur qui je n'ai jamais pété les plombs directement, c'est à dire, j'ai jamais dit « putain, il/elle va trop loin » ou « mais quel espèce de tête de... » ou que j'ai jamais eu envie de frapper ou … enfin voilà, quoi. Il y a des gens (oui oui ça existe) avec qui je m'entends très bien, à qui je fais confiance et qui sont des personnes très bien, et puis après y'a les gens avec qui, je veux bien être gentil mais au bout d'un moment, je pète un plomb dessus, je me mets à gueuler et j'ai les nerfs pendant des durées qui peuvent être très longues à cause d'eux. Le truc, c'est que j'ai vraiment trop peur de perdre des gens. Du coup, j'essaie de m'adapter à ce que me demande la personne, et comme je ne sais toujours pas exactement placer une limite et dire « là, non, stop » avant que ça n'aille plus, l'autre en face, tu crois qu'y va s'en rendre compte tout seul ? Et là, y'a deux choix : oui ou non.

    Si oui, le mec va s'arrêter tout seul avant de me faire péter un câble ; et même de toutes façons, qu'est-ce que je dis ? Si le mec sait s'arrêter tout seul en voyant que je suis au bord de la crise à cause de lui ; en général il me donne assez de feedback pour que je pense même pas à lui péter un plomb dessus -ce que j'entends par là c'est que lui aussi fait des efforts pour s'adapter à moi et à ce dont j'ai besoin, à ce que je demande. Donc forcément, l'autre en face s'il commence à me les chauffer, il saura pas s'arrêter avant de me faire dégainer la poêle à frire dans l'optique de la lui abattre sur le crâne.

    Donc non. Il va pas s'en rendre compte tout seul, et comme j'ai tendance à donner un peu trop de moi-même trop vite, l'autre en face, profite, se croit tout permis et à la fin, quand il a bien bouffé tout ce que j'ai comme réserves de patience, de gentillesse et de raison ; et que je commence à un peu lui faire comprendre que j'ai les nerfs à cause de ses conneries avec mon manque de tact habituel (du genre « MAIS PUTAIN [insérez ici un message incendiaire en majuscules] »), je me prends un « *air snob* mais arrête de ne t'intéresser qu'à toi, tu n'es qu'un égoïste et tu t’apitoies sur ton sort sans penser aux autres [blaaaa, blaaaaaa, blaaaaaaa.]... ». Super copain, merci. Merci. ET MON POING DATAGUEULE BORDAYLE !

    Le problème c'est qu'en général ces gens-là s'intéressent pas à ce que je fais, à ce que je pense, à ce que je leur dis, se font des conversations tous seuls en me posant des questions auxquelles ils ont même pas besoin que je réponde puisqu'ils y répondent eux-même sans jamais faire de pause, et me demandent de l'attention, de la gentillesse, de la prévenance, que je lise dans leurs pensées, que je sois toujours souriant, même quand ils finissent par me blesser avec leur comportement sans même s'en rendre compte -pourtant les signes sont clairs, quand y'a 10cm de flotte partout autour de moi comme si y'avait un petit nuage qui me pleuvait tout le temps sur la gueule, c'est pas parce que je suis bloquée dans un microclimat stalkeur, mais bien parce que je passe mon temps à chialer pour faire retomber les nerfs. Ou par exemple quand je te regarde d'un air meurtrier en mode « je vais dévorer ton âme dans les six cent soixante-six enfers, saloperie d'humain » faut s'inquiéter aussi.

    Mais il existe des personnes qui même quand elles se prennent un bon gros « mais t'es lourde, tu fais chier ! » ne font aucun effort pour s'améliorer et après, te disent à toi que tu es lourd(e) et que TU ne fais aucun effort pour elles, le tout en un monologue interminable que tu écoutes patiemment, et à la fin t'as juste envie de te lever, de marcher les trois pas qui vous séparent et de lui éclater le nez à l'aide d'un objet contondant quelconque.

    Ces personnes-là n'ont probablement pas la même définition du mot « égoïste » que le commun des mortels, je suppose que pour elles, égoïste veut dire « quelqu'un qui pense à autre chose qu'à moi pendant plus d'une minute d'affilée » et non pas « quelqu'un qui pense qu'à sa gueule, genre tellement fort que si c'était de l'énergie attractive ça ferait un putain de trou noir ».

    En général, cet égoïsme est tout à fait justifiable et compréhensible au vu de la situation de la personne sur au moins un plan, j'ai connu une fille en seconde-première dont j'étais le seul ami, et qui était vraiment mal chez elle, et dont selon elle le père est hyper-sévère, mais je pense que ce n'est pas le cas et qu'elle a exagéré un peu comme à chaque fois qu'elle me racontait quelque chose. Chez elle, j'y ai déjà été (ouais, j'aime bien squatter chez les gens pour 2-3 jours, c'est toujours rigolo) et son père m'a pas paru si injuste que ça, juste un peu ours et qui a du mal à communiquer (non mais c'est pas une honte ni rien).

    Fin bon bref, j'arrête de raconter ma vie, cette fille-là se sentait seule, abandonnée, d'ailleurs elle a un blog ici, sur Ekla (c'est à cause d'elle que j'ai changé de compte, vu que j'allais essayer d'adopter un style d'interaction plus honnête et que j'avais pas envie de lui donner la possibilité de voir cette fenêtre sur moi tout en sachant que c'était moi, en fait, le plus efficace c'était de faire carrément un compte différent et du coup, d'adopter une « personnalité » différente de celle que j'avais sur Internet avant et qui était encore différente ((maintenant je défoule celle-là sur facebook, mon pauvre entourage x) qui voit des trucs du genre 'FUS-ROH-TANK ! accompagné d'un gif WTF')) et elle met dessus vraiment tout et n'importe quoi, j'y ai été y'a quelques mois (en déconnecté, on sait jamais) et j'ai vu un article dans lequel elle disait « je suis sociopathe » et elle racontait bien tout en détail. Je sais pas, mais si moi j'étais sociopathe, j'irais pas le dire sur Internet, c'est un peu comme si moi je mettais une photo de mes boobs, enfin je sais pas mais quand même tu vas pas raconter ta vie comme ça genre « hey salut ô toi inconnu dans la rue, permets-tu que je te raconte en détail l'évolution de mes hémorroïdes » (non mais j'ai pas d'hémorroïdes hein c'est pour l'exemple) sur Internet là où n'importe quel clodo peut le voir et s'en servir contre toi... Elle fait ce qu'elle veut, mais moi, ça me choque.

    C'est dire à quel point c'est une sans-amis, si elle a tellement personne à aller voir pour lui raconter ça qu'elle se sent obligée d'aller le foutre sur Internet, quand même... Je pense aussi qu'elle est égoïste parce qu'elle manque de reconnaissance, c'est le genre de personne lourdingue, tu peux lui raconter n'importe quoi, elle aura toujours mieux. TOUJOURS. Genre tu lui sors « je suis tombée d'une falaise, j'ai failli mourir » elle va te sortir une espèce de « g le cansser du sida, laule » (désolée T_T qu'ai-je fait?!). Elle voudra aussi toujours en savoir plus que toi sur... n'importe quel truc dont tu lui parles en fait. En première (fin quand moi j'étais en première) notre coloc' s'intéressait à la psychologie (elle a lu Freud, du coup curieux, j'en ai profité, j'ai jamais terminé le livre tellement je me suis fait chier mais bon c'pas l'sujet tu voâs) et mon égoïste, elle, subitement, la même. Elle veut toujours en savoir plus que toi sur tout, y compris sur toi-même (et ça par contre c'est vraiment, vraiment. ULTRA. LOURD.) pour avoir l'air d'une connaisseuse, de quelqu'un qu'on peut respecter, en fait, elle avait besoin de beaucoup d'amour et d'attention, cette fille. Elle avait besoin qu'on l'admire, qu'on la respecte, qu'on l'aime. Le problème c'est que cette fille ne veut rien faire comme tout le monde. Elle est goth parce que c'est pas à la mode. Elle écoute la musique qu'elle veut, mais un des facteurs déterminants c'est que c'est pas à la mode. Et bizarrement elle va aller te juger sur ta gueule comme n'importe quelle pouf de bas étage. Donc ok, ne pas vouloir être comme tout le monde c'est normal, mais elle, ça la moutonnise complètement, et elle se retrouve à correspondre à une espèce de cliché de la fille suffisante et chiante.

    Donc voilà, les égoïstes que j'ai rencontrés (bizarrement y'a une majorité de filles) sont surtout des gens qui ont peu voire pas d'amis, qui ont besoin qu'on les aime, qu'on les écoute, qu'on leur parle, qu'on soit d'accord avec eux, et qu'on leur dise que ce qu'ils sont c'est bien, et accessoirement, pas dans tous les cas mais une bonne partie quand même, qu'on les admire, genre « oooh, comme tu es formidable ». Et au premier abord, pour un bisounours comme moi qui aime tout le monde (je suis pas -plus ?- capable de détester quelqu'un ni de dire catégoriquement « c'est un connard », non je dis « il/elle se comporte/fait le connard ») c'est vraiment facile d'aller voir ces gens et de leur dire « ok t'as pas d'amis, moi je serai ton amie » parce que je comprends pas tout de suite pourquoi tous les gens n'aiment pas certaines personnes. Parfois c'est juste parce que les gens étaient cons (en collège, j'avais un pote que personne n'aimait -bon en même temps personne ne m'aimait non plus, genre on allait pouvoir fonder le club des bizus) mais parfois c'était la personne qui était conne, pour reprendre l'exemple de mon ancienne amie de seconde-première, elle était dégueulasse avec tout le monde... sauf avec moi ! A un moment, elle pleurait dans un couloir, une fille s'approche gentiment pour lui demander si ça va -elle la connaissait pas ni rien- et l'autre la renvoie chier en l'insultant, au bout d'un moment, j'avais carrément honte de me montrer en public avec cette fille parce que je voulais pas qu'on me mette dans le même sac qu'elle.

    Bon du coup, ça vire un peu au racontage de vie, là, je parlais des personnes égoïstes à la base en fait. Désolé. En même temps ça étaye un peu ce que je dis, dans un sens : la plupart du temps, les personnes égoïstes ont besoin surtout d'attention et ne supportent pas que l'on accorde de l'attention ou qu'on fréquente d'autres gens qu'elles parce qu'elles ont peur qu'on les oublie, ou l'impression de perdre de l'attention qu'on leur apporte -et c'est dans ces moments là qu'elles deviennent insupportables. Et ces gens pensent que s'ils ne s'occupent pas d'eux personne ne le fera, ce en quoi ils ont systématiquement tort, voici deux mots qui prouvent ce que je dis : famille et amis, bordel ! Franchement, les gens égoïstes, je ne les supporte plus au bout d'un temps mais aussi à cause de moi-même, comme je l'ai dit je ne sais pas poser une limite et dire « bon, ben maintenant tu vas trop loin, stop ». C'est assez égoïste aussi dans un sens parce que non seulement je ne veux pas perdre des gens -bon j'y coupe jamais y'a juste des fois où c'est moins douloureux que d'autres, autant des fois je me dis « bon dieu, je le/la reverrai plus, ouf ! Enfin ! Quel soulagement ! » et des fois je me dis « merde, j'aurais pas pu faire ça, ça, ça pour essayer de le/la garder » - mais aussi des fois, je reste avec des gens juste pour avoir la conscience tranquille. Je n'aime pas me dire « bon ben là je le/la renvoie chier parce que c'est marre, merde » parce que je n'aime pas ne pas donner mon maximum, le problème c'est qu'il y a des gens qui ne méritent pas cette attention que je leur accorde parce qu'on ne vit tout simplement pas dans le même monde et qu'on ne conçoit pas du tout les choses pareil. Et bien avec ces gens-là, je me fais tout simplement avoir comme un bleu, quoi.

    Je sais qu'il y a des gens desquels il ne faut rien attendre, et au fond quand je regarde leur comportement passé, ça se voit largement comme si je mettais un putain de point rose fluo dégueulasse sur mon fond de blog, mais chaque fois je suis déçu, parce que comme j'aime beaucoup les gens (pas dans le sens « hmm, viens dans ma cave toi » hein soyons clair) je me tue à chercher les bons trucs chez eux, mais ce qu'il se passe c'est que parfois des gens me blessent, et je cherche toujours ce qu'il y a de joli qui vaille la peine que j'essaie de les garder ; mais je ne le vois plus. Et c'est à partir du moment où je ne vois plus cette étincelle de lumière que je sais qu'il ne faut plus que j'essaie et que tout ce qu'il me reste à faire c'est de me séparer de la personne le plus doucement possible.

    Il y a aussi des gens -souvent des égoïstes d'ailleurs- qui croient qu'ils me connaissent, qu'ils savent ce que signifie ce que je leur dis et comment je fonctionne, comment je pense, et à quoi je carbure. Alors qu'en fait pas du tout. Et d'ailleurs comment quelqu'un qui est tellement centré sur son nombril que si c'était de l'énergie répulsive ça ferait le big-bang peut-il comprendre ou connaître les autres ? N'importe qui d'autre, même pas forcément moi !

    Je comprendrai jamais les égoïstes.

    EDIT (un peu hors-sujet, mais): je disais plus haut que je n'étais plus capable de dire de quelqu'un « c'est un connard » mais, récemment, je me retrouvais à réfléchir sur un tas de vieux trucs (date de la période collège-début-de-lycée) et je me suis dit « non mais, faut pas que je m'en fasse, là c'était pas moi le problème: c'est un connard » donc je crois que quelque chose qui était né en moi après les évènements auxquels je repensais a été un peu brisé par des évènements récents et que je suis de nouveau capable de ressentir de la colère sans m'effrayer de moi-même; ou même de la haine envers des personnes. Je suis bien consciente d'être une personne vraiment naïve mais je n'aime pas tellement réaliser que quelqu'un en qui j'avais placé ma confiance ne la mérite pas et s'est joué de moi, a profité de cette naïveté que j'ai et quand il n'a plus eu besoin de moi, m'a jeté. Là ce n'est pas exactement ce qui est arrivé; mais toujours est-il que le schéma est classique et que j'ai il y a peu réalisé que j'avais été le dindon de la farce de bout en bout, et que même si ce n'est pas moi qui ai pris le plus cher; j'ai quand même pas mal bouffé parce que j'ai été trop naïf et que je ne me suis pas méfié; et ça m'a mise dans une colère noire. J'étais vraiment, vraiment énervé et là, même si c'est passé, je sais que cette colère est encore là, sous-jacente, en sourdine.


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  • Voilà, aujourd'hui, je vous livre le fond de ma pensée. En vérité, le titre "grosse philo" du menu de gauche ici c'est pour rigoler, je vous livre juste mes réflexions, de là à dire que c'est de la philo, il y a une marge (une GROSSE marge u.u)...

    Bref, voilà, je viens de lire le dernier Bout d'histoire publié par Gaellah et putain, ça m'a rejetée en bloc. Je pense que si vous, vous y allez, ça vous fera certainement pas la même chose.

    J'explique déjà en gros, ce qu'il s'est passé. Je commence à lire, et là, je remarque que quelque chose bloque. D'habitude, quand je lis, je m'infiltre au bout de quelques lignes dans l'histoire: les images se dessinent dans ma tête, les personnages ont des voix différentes, les paysages et les scènes défilent devant mes yeux comme si je regardais un film. J'aime lire parce que ça me permet vraiment de me barrer de la réalité pour quelques heures, j'entends plus ce qu'il se passe autour de moi, le monde extérieur ne me concerne plus, il n'y a plus que le livre.

    C'est également ce qu'il se passe quand je lis un texte pas top mal foutu écrit par quelqu'un d'Eklablog. Comme j'aime bien ce qu'écrit Gaellah, j'y vais assez souvent voir ce que je n'ai pas encore lu. Là, j'arrive et je checke les nouveaux articles (truc que j'avais pas fait depuis un moment), j'en vois un et je me dis "banco, çui-là il est pour moi!" (oui, je raconte un peu ma vie, mais je suis choquée alors écoutez-moi divaguer cinq minutes, merde) et je clique, je commence à lire... et là! Oh putain!

    Je me suis fait quasi-littéralement bouter hors du truc par le personnage! Non mais attendez avant de me dire que je suis dingue (oui ok, je suis dingue mais là ça n'a rien à voir!), comment dire que le personnage m'a littéralement empêchée de rentrer dans le texte! Je lisais, et rien ne se formait dans ma tête, quoi. Genre, j'arriverais à imaginer plus de trucs en lisant un article de journal sur la fabrication des chipolatas. Donc là, je pense vraiment que c'est moi le problème. D'habitude, ça ne me fait jamais ça, là, ça m'a tellement choquée que j'ai déjà laissé une putain de disserte en commentaire. Outre le sentiment de frustration qui résulte de cela, je me suis quand même demandé qu'est-ce qui avait bien pu se passer?!

    Donc, lisez le texte avant de lire la suite de ce paragraphe qui est un putain de spoiler sinon reprenez au paragraphe suivant. Donc, nous avons ce personnage qui a des problèmes dans son couple, et qui est furax parce que son ex a coupé les ponts. A grand coups de tronçonneuse pendant qu'on y est.

    Et je pense que c'est ce sentiment de colère ressenti par le personnage qui m'a empêchée de m'infiltrer. Je m'explique: c'est mon mécanisme de défense qui m'a empêchée de rentrer pour m'empêcher de ressentir la colère du personnage. Parce que moi j'ai un truc avec les colères, y compris les miennes, c'est qu'elles me foutent la trouille.

    Ok l'article est déjà un peu long, et c'est pas encore fini là, je dirais même qu'on va rentrer dans le vif du sujet... Déjà je me rappelle que, petite, quand quelqu'un se fâchait et que j'étais dans le secteur, j'allais me planquer. J'ai vraiment une peur panique des colères, encore plus quand je ne comprends pas pourquoi elles sont là, et encore plus avec mes colères à moi. Oui parce que ça m'arrive de me fâcher à moi aussi, hein. Sur ce point-là je suis à peu près normale.

    Mais en fait, ce qu'il se passe c'est que quand il y a quelqu'un d'en colère près de moi, il y a un truc qui se verrouille dans ma tête.Je suis hypersensible aux colères des autres, c'est mon réflexe de sécurité qui veut ça, parfois même, j'ai tendance à exagérer les trucs que je perçois de l'extérieur et je me verrouille alors que c'est pas la peine. Ce qui se ferme, dans ma tête, c'est un clapet en quelque sorte, qui retient ce qui fait que je suis capable de me mesurer déjà, sûrement d'autres trucs aussi mais je ne suis pas exactement capable d'expliquer quoi, l'empathie peut-être. Je sais juste que quand je suis en colère, ça se verrouille aussi, et c'est pour ça qu'après une dispute, quand je commence à me calmer, j'ai toujours tendance à vouloir "effacer" ce qu'il s'est passé, tout simplement parce que je ne me reconnais pas dans ce que j'ai pu dire ou faire.

    Ça m'est arrivé de coller des baffes sous le coup de la colère, de pas du tout comprendre ce que je venais de faire, et de me mettre à paniquer et à faire n'importe quoi, mais réellement, genre m'enfuir en courant ou me mettre à chialer, parce que je venais de m'énerver trop fort, et qu'après en retombant dans ma tête ça s'était débloqué et que je réalisais que je venais de faire un truc qui était pas moi, et que du coup je n'étais pas capable de me l'expliquer.

    J'ai extrêmement peur des colères en fait, parce qu'elles me font faire des trucs dans lesquels je ne me vois vraiment pas. Quand je dis qu'il ne faut pas m'énerver c'est vrai, parce que je deviens quelqu'un d'autre, quelqu'un qui est capable d'utiliser tout et n'importe quoi pour blesser la personne en face, quelqu'un qui est capable d'aller décoller des tartes à des personnes que j'adore. C'est pas quelqu'un que je surkiffe, mais une fois ma cousine m'a énervée, elle a sorti le mot de trop, elle s'est retrouvée par terre avec moi qui la bourrais de coups de poing, et j'avais douze ans. En y repensant, je me dis mais putain, qu'est-ce qui s'est passé dans ma tête pour que je décide de la réduire en bouillie là, sur-le-champ? J'ai bien ma petite idée des raisons logiques mais sur le coup je voulais juste la défoncer, qu'elle ferme sa gueule.

    La colère des autres me fait aussi très peur, même celle de personnages fictifs. Après, quand tu vis dans le vrai monde (comme tous les gens, quoi) tu apprends vite à masquer la trouille que tu as face à quelqu'un en colère. Quand cette colère n'est pas dirigée contre moi, ça va, je peux juguler le réflexe qui consiste à me mettre en colère aussi pour gueuler plus fort que le mec en face et le faire taire pour que ça s'arrête... Dans ces cas-là, ça me fait encore plus peur parce que j'ai aussi peur de m'énerver moi-même après la personne -qui accessoirement m'a rien fait à moi- mais j'arrive à masquer cette trouille pour essayer de calmer l'autre. Mais quand c'est contre moi qu'est dirigée la colère, c'est un réflexe automatique de me mettre en mode "meuf qui réfléchit plus" (parce que c'est un peu ça, j'arrête de réfléchir quand je m'énerve donc je fais vraiment n'importe quoi) et de vouloir toujours gueuler plus fort que l'autre, et avoir raison. Sauf qu'après, je me reconnais plus. A me demander "j'ai vraiment fait cette merde?! " ...

    Ici pour en revenir au texte de Gaellah, c'est un mécanisme de défense qui s'est enclenché dans mon cerveau et... putain... ça m'a vraiment fait un choc. J'ai déjà eu des mouvements de recul en lisant, quand les personnages se foutent en rogne, parce que ça me foutait les nerfs, donc il fallait que je "sorte" du bouquin cinq minutes le temps de me calmer, mais jamais à ce point, là, j'ai carrément pas pu entrer du tout.

    Je sais que parfois je m'énerve sans même comprendre pourquoi après des gens qui ont rien fait et je peux très facilement les blesser quand je suis dans cet état-là et que je ne me contrôle plus. Je pense que cette peur de la colère est liée à ma volonté de garder tous mes problèmes pour moi en espérant que le temps les enfouira et que je les oublierai; ou de les régler moi-même -mes colères subites passent en cinq minutes en plus, je les pense surtout dues à des trop-pleins de stress et de problèmes enterrés en moi, à la fin ça fait effet bouchon-de-champagne et j'envoie chier ma sœur, ma mère ou n'importe qui qui a eu le malheur de me parler à ce moment-là. En général, autrement, ça passe tout seul.

    Et ce sont des moments où je ne me reconnais vraiment pas. Je ne m'en rappelle jamais bien précisément, ni de ce que je dis, ni de ce que je fais, quand je suis en colère je sais juste que je fais n'importe quoi, comme si j'étais quelqu'un d'autre. Ça m'inquiète pas mal, je dois dire... J'ai vraiment l'impression d'avoir un problème là-dessus.

    Je le dis là parce que ça m'a pas l'air super-grave, d'autant que je passe mon temps à blaguer sur ma prétendue schizophrénie (en vrai, je suis pas schizophrène, ou alors je suis pas au courant) comme sur ma prétendue paire de testiboules (imaginaires, bien sûr, les testiboules) ou comme sur ma capacité à être tout un tas de trucs random en même temps. Mais là c'est différent, c'est comme pour le comportement que j'adopte IRL et sur Internet, c'est vraiment sérieux. Quand je suis en colère, je me souviens plus bien de ce que je fais, juste que je me suis énervée et après qui, donc en gros auprès de qui je suis censée m'excuser. En général, je me rappelle aussi du sujet de la dispute, mais ni réellement de ce que j'ai dit, ni de ce qu'on m'a répondu, ni de comment ça s'est conclu...
    Je me reconnais vraiment pas dans les conversations incendiaires que je relis, dans les engueulades qu'on peut me reprocher. Je me dis putain, c'est moi ça?!  et oui, c'est bien moi.. Ca me fait vraiment, vraiment peur. Voilà, c'était l'une de mes grandes trouilles. Je veux dire les vraies trouilles, pas un truc à la con comme les zombies ou les frelons...

    J'ai pas mis ça dans la rubrique de racontage de vie mais ici parce que ce que je dis là c'est le résultat d'une vraie réflexion, comme l'article que j'avais posté sur le suicide. Alors soit, c'est un peu décousu mais j'ai essayé de ranger un peu...

    Voilà. Vous en pensez quoi vous?


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