• Yo! Ceci est une reprise du célèbre conte de fées Barbe-bleue (à la base je voulais faire la petite fille aux allumettes mais en fait ce conte est beaucoup trop court... ça se sent que je nage dans le désespoir? T^T) pour le concours de K a l y a.

    Je trouve ce que j'ai écrit un peu.. bizarre... ouais, bizarre c'est le bon mot.

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  • Texte rendu pour le concours n°1 de Chouwie où l'optique était d'écrire un faux journal intime -au moins une semaine.
    Dieux que c'est chiant de pas avoir le point de vue omniscient. Ce fut éprouvant. J'ai relu une fois ce texte avant de décider qu'il était bien. x)

     

    3 septembre

     

    C'est la rentrée. C'est la première fois que je tiens un journal intime.
    Je ne sais pas vraiment quoi mettre dedans.

    Je trouve ça idiot de se présenter à un cahier. J'y écris pour moi, pour me retrouver dans quelques années comme je suis maintenant ; pour voir quelle était ma personnalité avant.

    Je n'écrirai pas tous les jours. Je n'écrirai pas tout. Mais j'écrirai. Et personne ne doit le lire, c'est le principe d'un journal intime. C'est important.

    Aujourd'hui c'est la rentrée -et tout le monde me déteste...
    J'entre en 3e cette année, c'est la dernière année de merde au collège. Quand t'as pas d'amis, que personne t'aime et que tu te comportes en gros paranoïaque tellement t'as peur de te prendre un coup de pieds au cul ; comment tu veux avoir envie de te lever le matin ? C'est pas que les cours ne m'intéressent pas, bien au contraire... mais... franchement.
    Ce matin j'arrive, je m'assois au premier rang comme tous les ans. Soudain, apparition du légendaire bowgosse de la classe...
    -Fayot va.

    Je lui ai jamais parlé à ce mec. A peine si je sais qui c'est, alors que sa cote de popularité atteint des sommets jamais égalés.
    A part auprès de cette fille, ma voisine. Elle est là pour l'année. C'est sa première année de scolarité, à ce qu'elle m'a dit -parce que oui, une fille m'a parlé, à moi. Moi, le boulet.
    Une fille que l'autre sale con a fixée toute la journée.
    Il est dessus, je crois. La pauvre. Je la plains.

    Elle s'appelle... merde. Je sais plus comment elle s'appelle... Je ne me rappelle jamais des prénoms des gens. J'essaierai quand même de retenir le sien. Pour une fois que quelqu'un est sympa avec moi...

    Elle est pas grande, elle est pas belle. Elle est pas blonde, elle a pas de poitrine. Elle a des cheveux filasses et roux qui lui tombent sur les épaules en ondulations complètement anarchiques. Ses cheveux, c'est une catastrophe. En fait cette fille, c'est une catastrophe, je comprends pas ce qu'il lui trouve l'autre, là. Elle est plate comme une table de cours, elle a une voix qui ne porte pas, elle a un nez trop long et des taches de son extrêmement voyantes sur une peau blanche comme le papier de mon cahier. Ses mains ressemblent à des araignées. Ses lèvres sont trop fines.

    Pourtant elle a de grands yeux gris, de grands yeux brillants.
    Et avant de partir, en me disant au revoir, elle a souri.
    Et là, j'ai compris.

     

    15 septembre

     

    Ça faisait un moment. Je joue trop la nuit, je n'ai pas le temps d'écrire. Pourtant, là, je me suis dit qu'il fallait que j'écrive.

    Cette fille s'appelle Lotte. C'est un nom de poisson, je trouve. Mais je ne le lui ai pas dit. Après qu'elle aie collé une tarte au bellâtre qui se faisait trop insistant, il le lui a suffisamment fait remarquer.
    Lotte. Elle mange avec moi. Pas parce qu'elle m'aime bien mais juste pour ne pas être seule.
    Ça me va bien. Elle a vraiment un joli sourire.
    Et puis je suis un peu inquiet pour elle. On ne colle pas une baffe au mec le plus populaire du collège. Il lui prépare un sale coup. C'est pas comme si je pouvais y changer quelque chose avec mon gabarit crevette, mais je me suis mis à la raccompagner chez elle. Fin. Presque chez elle.
    Comme si ma présence allait changer quoi que ce soit.
    En fait je ne la raccompagne même pas vraiment. C'est juste que par un coup de chance complètement aberrant, sa maison est sur le chemin de la mienne. Donc quand je rentre à pieds, je suis quelques pas derrière elle, et je la surveille.
    Il n'y a rien à mater à part ses cheveux couleur carotte qui flottent n'importe comment.
    Je joue vraiment trop la nuit. Deuxième fois hier que Lotte me réveillait en cours. Faudrait que j'arrête.

     

    5 octobre

     

    J'ai eu une heure de colle. Je me suis battu.
    Pour Lotte. Ça elle le sait pas, elle était pas là aujourd'hui. Elle était malade, à ce qu'on m'a dit à la vie scolaire. Je vais aller voir chez elle comment elle va -j'ai le prétexte idéal. Je me vois bien arriver comme un gros con en mode « wé bonjour euh, j'amène les devoirs à Lotte ». Je suis vraiment trop con.
    J'ai défié un mec de deux fois ma taille juste parce qu'il parle sur elle.
    Jamais pour me défendre moi j'aurais fait une connerie comme ça. Jamais ! Je suis pas fou, je tiens à ma survie.
    Sauf que l'entendre répéter à n'importe qui qui a le malheur de passer à portée d'oreille que la Lotte, il va lui « baiser sa chatte de poisson » et que « ça lui apprendra à cette salope » pendant qu'elle est pas là... ça j'ai pas pu. Tu te fous pas de la gueule de quelqu'un dans son dos quand t'as un minimum de couilles.
    Je sais pas trop à quoi je m'attendais, en fait. C'était juste pour le faire.

    Je suis en heure de colle là. J'ai pas de devoirs à faire. Je me fais chier. Du coup j'ai dit que c'est mon cahier de brouillon et que je note des idées pour une rédac'. Ça marche super bien. Je devrais faire ça tout le temps.

    Ah bah non, le con... Je sais pas trop pourquoi je l'ai pris... Imagine si quelqu'un découvrait ce truc, pour moi ce serait la mort assurée. Déjà que c'est pas brillant...
    J'ai un œil au beurre noir, mon nez a saigné plusieurs minutes avant que j'arrive à arrêter ça.
    Je suis resté et j'ai quand même pris les cours pour Lotte toute la journée.

     

    -Plus tard dans la soirée

    J'ai frappé à la porte de chez Lotte.

    -Bonjour, je m'appelle Eliseo. J'amène les cours à Lotte.

    Une femme m'a ouvert. Je n'ai pas retenu son visage, mais elle a été sympa avec moi. Elle m'a posé dans l'entrée et m'a donné de la glace pour mon œil en me demandant d'attendre. J'ai attendu en serrant la poche contre mon œil et mon sac contre moi.
    Lotte. Enroulée comme un nem dans un plaid polaire, en se tenant une bouillotte dans le cou.

    -Oh, salut. J'ai le cou tendu. Du coup j'en profite pour pas aller en cours. J'ai dit que j'avais un torticolis.
    -Je t'ai amené tes devoirs.

    Je deviens tout rouge et je bafouille comme un con. J'avais jamais vu un pyjama de fille. C'est exactement comme un pyjama de garçon.

    -Je sais.

    Cette fille a un don pour me faire fermer ma gueule. Je sors ma chemise et je lui tends les papiers.

    -Tu veux que je te prête mes cahiers pour que tu puisses rattraper ?
    -Ça va aller, je reviens que la semaine prochaine.
    Ah... la douche froide. J'aurais bien aimé qu'elle revienne plus tôt. En même temps avec l'autre con qui la prend pour sa pute, je peux comprendre qu'elle préfère rester enfermée chez elle. Quoiqu'il avait encore jamais dit qu'il allait la baiser.
    Ce mec parle de trucs qu'il comprend pas, ça me rend malade. En plus il dit qu'il s'y connaît mais il est comme tous les mecs en 3e, il est puceau. Pauvre connard.

    -Tu t'es fait quoi à l’œil ?
    -J'me suis battu.
    -Pourquoi ?

    Euh...

    -Parce que, tu vois le mec qui arrête pas de te faire chier ? Ben il a été un peu trop loin en parlant sur toi.

    Ah, je voulais trouver un mensonge mais c'est sorti tout seul.

    -Mais...

    Première fois que je me fais engueuler pour ça. Lotte ne veut pas que je me batte pour elle. Ses yeux sont rouges et brillants. J'ai eu l'impression qu'elle allait pleurer.

     

    15 novembre

     

    Lotte est de nouveau absente. Je me sens vide.

     

    16 novembre

     

    Sa mère m'a dit qu'elle devait rester couchée. Elle a pris les papiers en rab et m'a demandé si je pouvais faire des photocopies de mes cours. J'ai dit oui. Je sais pas où je vais les faire.
    J'ai demandé quand Lotte reviendrait.
    On sait pas.
    J'ai demandé ce que Lotte avait.
    On m'a dit de revenir demain. Sa mère allait demander à Lotte si elle voulait me le dire.

     

    17 novembre

     

    Lotte ne veut rien me dire.
    J'ai dit que pour les photocopies, je les amènerais à la fin de la semaine.

     

    20 novembre

     

    Ma vie est un enfer.
    J'ai fait les photocopies au supermarché du coin. Ça m'a coûté une blinde, à 20 centimes la page de photocopie, tout mon argent de poche va y passer.

    Et l'autre grand con m'a choisi comme souffre douleur. Mon casier a été forcé et on y a fourré deux tonnes d'emballages vides. J'ose supposer que ça pourrait être pire.
    Mais avant de frapper chez Lotte je me suis fabriqué un sourire. Je veux pas avoir l'air malheureux...

     

    21 novembre

     

    Lotte est revenue. La place à ma gauche en cours est occupée.

     

    19 décembre

     

    Aujourd'hui c'est les vacances. Lotte n'est plus revenue en cours depuis la semaine où elle était revenue après son absence d'un mois -et tout le monde s'en fout. Moi, ça me déchire. Je n'aurai pas de prétexte pour aller chez elle ces vacances.
    Ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit.
    Je n'ai plus rien à dire.
    Lotte est partie, et je me sens vide et mort.

     

    23 janvier

     

    C'est lundi.
    Je le hais. Je vais le tuer.
    Il est venu me voir et m'a chuchoté des menaces et des conneries à l'oreille.
    « Tu vois le poisson ? Si, la rousse. Tu vas chez elle tous les soirs. Je sais pas ce que t'y fous, mais je veux que tu saches qu'elle reviendra jamais au collège. »

    Toute la journée comme ça.
    Et au moment de sortir du collège, « je l'ai baisée ». Comme ça.
    Demain j'en parle.

     

    24 janvier

     

    On m'a pété la gueule. Je la refais. On m'a pété la gueule. C'était violent. J'ai du sang plein la tronche. Je n'ai pas été chez Lotte ce soir à cause de ça.
    Ce matin première heure je vais chez le CPE et je raconte tout. J'avais les épaules qui tremblaient. J'ai tout dit. Depuis le début de l'année. La bagarre. Lotte. Le grand con. Lotte. La bande de trous de cul qui parlent sans arrêt sur elle. Lotte. Mon calvaire. Lotte. Les insultes. Lotte. Les menaces. Lotte. Lotte encore, Lotte toujours. Lotte, avec son prénom de poisson. Lotte, qui avait un si beau sourire. Mon argent de poche qui part dans les photocopies. Et les jeux vidéos, la nuit.
    Lotte.

     

    Et l'autre m'a chopé à la sortie du collège. Trois gorilles derrière lui, avec des battes de baseball.
    J'ai des bleus partout, mais je crois que je n'ai rien de cassé. J'ai eu du pot.
    Je retournerai au collège, demain.
    Ma mère : mais qu'est-ce qui s'est passé ?
    Je suis tombé, maman.

    C'est marrant, parce que m'étaler devant le CPE en mode gros sentimental de merde y'a pas de problème, avouer à ma mère que quatre cons avec des battes de baseball m'ont tabassé devant le collège c'est niet. Je veux pas qu'elle le sache. Et Lotte ne doit pas le savoir non plus.
    J'irai faire demain les photocopies. Je les lui amènerai ensuite, quand bien même ça implique un détour qui double mon trajet.
    J'ai mal. Partout. Bonjour, c'est moi le légendaire hématome géant.

     

    27 janvier.

     

    Sa mère.
    Le CPE a appelé chez elle. Normal, j'ai fait que de lui parler de Lotte.

    Elle a dit que je lui avais fait prendre une décision, et m'a remercié. Elle va aller porter plainte. Je sais pas pourquoi.

     

    1er février

     

    Aujourd'hui c'est Lotte qui m'ouvre.
    Elle est amaigrie, pâle, ses grands yeux ont l'air d'être des fantômes au milieu de son visage. J'ai l'impression qu'elle a pleuré. Ses taches de son se voient plus que jamais, mais je n'ai jamais été aussi heureux de voir des taches de son aussi moches.

    Je lui ai pleuré dessus.
    Elle n'a pas voulu me dire ce qu'elle avait. Mais elle a râlé parce que je m'étais battu, encore.
    Je ne me suis pas battu, Lotte. Je me suis fait casser la gueule par quatre mecs avec des battes de baseball, et je boite un peu. C'est différent. J'ai une veine de cocu.

     

    8 février

     

    Tout le monde me fuit comme la peste. J'ai été me cacher dans les toilettes des filles pour avoir la paix. Et ça va faire une semaine que l'autre n'est pas venu en cours.
    Ma mère a reçu un courrier me demandant de me rendre au commissariat. Elle y a appelé, on lui a dit que c'était pour un témoignage -que la plainte ne portait pas contre moi.

     

    10 février

     

    C'est aujourd'hui qu'on va recueillir mon témoignage. A la fin, le mec demande à ma mère de sortir.
    -Tu sais, ton amie a subi un grave traumatisme. Je ne sais pas si elle pourra un jour réintégrer un établissement scolaire, il a fallu l'hospitaliser parce qu'elle refusait de se nourrir, mais je pense que c'est important que tu passes la voir.

    Il me file les coordonnées de l'hôpital.
    -Il l'a vraiment violée.
    -Je n'ai pas le droit de te le dire.

    Sa tête, et cette phrase, ça voulait dire oui.

     

    11 février

     

    Vide.

     

    12 février

     

    Vide.

     

    15 février

     

    Encore plus de vide, tout est noir, tout est gris.

     

    16 février.

     

    L'autre est consigné chez lui. Le monde reste gris.

     

    17 février.

     

    Ses potes ont commencé à me regarder de travers. Je m'en fous. Le monde est gris.

     

    27 février.

     

    Tout est gris. Le Soleil a oublié de briller.
    Je vais voir Lotte tous les jours. Mais elle ne me laisse pas entrer. Elle ne veut pas me voir.
    Mais les médecins disent qu'elle peut guérir.
    Le reste ne compte pas.

     

    1er mars.

     

    Ils ont dit qu'ils allaient me matraquer. Tout ça alors que le monde est tellement gris. Comment je pourrais me préoccuper d'un truc aussi peu important. Ils croient qu'ils me font peur.

     

    En fait je m'en fous.

     

    14 mars 2016

    C'est Lotte qui écrit. J'ai lu.
    Tout. Ma main tremble et n'est pas sûre. J'écris très mal.
    Je veux quand même écrire cette lettre. Et personne ne doit la lire. C'est le principe d'un journal intime. C'est un secret. Entre Eliseo et moi. Parce que tu liras, toi, un jour. Peut-être. J'aime cette idée.

    Oui, il m'a violée. Dans les toilettes. Après les cours. Et c'est seulement quand on a mis ton journal dans ma main que j'ai eu l'impression de revenir pour de vrai.

    (une tache d'encre qui a coulé) était blanc et vide, et je hochais la tête pour répondre aux questions. (une autre bavure, comme essuyée avec rage le long de la ligne)
    C'était un policier anonyme comme tant d'autre. Très respectueux. Presque gentil.
    « -Votre... ami... s'est fait tabasser. Presque à mort. Il est dans le coma. Je ne suis pas doué pour les annonces. (il s'assoit sur le bord du lit) Donc je vous prie d'accepter mes excuses, par avance, mais il se peut qu'il ne survive pas à cela. On dirait qu'il... n'a plus envie. On a découvert ça sous son matelas. (il sort ton cahier de sa poche intérieure) Apparemment il tenait un journal intime. Personne ne l'a lu. Ses parents et la police sont d'accord pour dire qu'il vaut mieux que vous le lisiez en premier. »

    Je tends machinalement la main pour attraper l'objet.

    J'ai ouvert la première page.

    « 3 septembre

     

    C'est la rentrée. C'est la première fois que je tiens un journal intime.
    Je ne sais pas vraiment quoi mettre dedans.

    Je trouve ça idiot de se présenter à un cahier. J'y écris pour moi, pour me retrouver dans quelques années comme je suis maintenant ; pour voir quelle était ma personnalité avant. »

    J'espère que tu trouveras ce morceau de moi, aussi, quand tu te reliras.
    Tu vas vivre.

    J'ai demandé à te voir. Je suis dans un fauteuil roulant, parce que mes jambes sont trop maigres pour me porter. Au début, les médecins ne voulaient pas. Ils ont dit que ton état influerait sur mon moral, que je risquais de me renfermer sur moi-même. Ils ont dit que tu allais peut-être mourir.

    Tu as la moitié des côtes cassés, tu es sous respirateur artificiel et tu as des tuyaux plantés dans la peau, des perfusions, des antidouleurs, des machins. J'ai l'impression qu'il y en a partout, une vraie forêt dans laquelle tu te serais perdu.
    J'ai juste pris ta main et ton cœur a battu plus vite. J'ai pleuré. Je veux que tu vives, parce que sans moi tu ne serais pas dans le coma. Si tu meurs, ce sera ma faute.

     

    15 mars 2016

    On m'a dit que tu respirais tout seul maintenant. Ça va vite... On m'a dit que c'était comme si tu avais eu comme un regain d'énergie. Les médecins n'y comprenaient rien.

     

    16 mars 2016

    J'écris dans ton journal parce que ça m'occupe. Ça met des muscles dans mes bras. Et ça m'empêche de penser au viol. J'ai envie de te le raconter, mais en face.

     

    Lotte a dessiné sur les pages suivantes, qu'elle a datées. Un dessin par jour. Maladroite d'abord, puis de plus en plus sûre, sa main a tracé des paysages imaginaires, des animaux fantastiques. Un jeune homme ressemblant à Eliseo, perdu dans une marée de tubes en plastique. Une perfusion plantée dans un coude.

     

    18 avril 2016

    On m'a dit que tu tu étais réveillé. Que tu regardais fixement le plafond, sans rien dire, avec l'air juste vide.
    Ma lettre s'arrête ici. Je vais fermer le cahier et le donner à l'infirmière. Elle attend. J'ai demandé à ce qu'on te le donne.
    Au plaisir de te revoir...

     

    18 avril

     

    Je mets la date par pure formalité.
    J'ai lu ta lettre, Lotte. J'arrive.

     

    Eliseo


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  • Ceci est un texte écrit complètement sur un coup de tête, sans relecture aucune ni... rien, en fait. Un premier jet. C'est la première fois que je publie un premier jet. Vous me direz si vous voyez une différence .-.

    Je précise qu'il est complètement fictif, ne s'adresse à personne de réel, le narrateur n'est pas réel et ma santé mentale va très bien. J'avais juste envie d'écrire quelque chose qui répugne, qui attire et repousse à la fois, qui donne l'impression d'une psychose et qui montre la déchéance où l'esprit humain peut tomber (c'est fait exprès si on dirait que c'est écrit par un malade mental) et je voulais que le lecteur se sente le plus concerné possible par les paroles du narrateur -d'où l'utilisation du présent et de l'adresse au lecteur. Attention. Ce texte me semble à moi, plutôt violent -c'est le truc le plus violent que j'aie jamais écrit et choisi de publier. Toujours prêt(e) à lire?

     

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    21 commentaires
  • Ceci est un truc retrouvé complètement par hasard dans mon discu alors que je faisais du tri et du rangeage.
    J'ai lu, j'ai cligné des yeux j'ai fait ok ça ça va sur Ekla. Me demandez même pas pourquoi.

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    12 commentaires
  • Une nouvelle à deux fins, donc je vous mets les deux fins sur deux pages séparées et vous choisissez. Vous me direz laquelle est mieux. *air angélique*

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