• Sursis

    Voilà une nouvelle écrite pour le concours de Juliiette. C'est assez court parce qu'en fait, j'ai improvisé un truc dans les commentaires. Il y a aussi probablement quelques maladresses, mais j'aime quand même bien ces quelques lignes... PS: je suis arrivée premier avec ça! 8D I'm happy

    Un passage étroit, obscur, où s'engouffrait l'air froid de la nuit. Elle resserra ses bras autour d'elle. Le vent faisait flotter son sweat et voler la capuche. Elle ne pouvait pas s'empêcher de trembler, mais elle marchait doucement parce qu'elle savait qu'au bout il y avait...
    Au bout du tunnel il y avait la lumière, il y avait la mer avec la plage, il y avait la vie là-bas, à la sortie...
    Elle continua à avancer à petits pas. Elle fermait les yeux très fort parce que le vent se chargeait de sable. Les pans de son sweat battant ses jambes nues lui révélèrent la présence, dans sa poche droite, d'un objet dur. Elle mit la main dans sa son pull et en retira ses lunettes. Qu'est-ce qu'elles fichaient là?
    Peu importait -elle les enfila. Elle voyait plus distinctement la lumière, là-bas, au bout du boyau, à une quinzaine de mètres. Encore quinze mètres et elle serait sauvée...
    Cette pensée la ragaillardit, elle marcha plus vite. Le sol rugueux et jonché de bouts de verre blessait ses pieds nus. Elle laissait une traînée de petites tâches de sang derrière elle.
    C'est alors qu'elle entendit les pas derrière elle: le poids de son poursuivant faisait crisser le verre. Elle releva la tête, les yeux fermés, pour écouter et dans une attitude de défi. Elle n'avait aucun moyen de lui échapper. Elle ne lui laisserait pas l'opportunité de la tuer comme un animal traqué, comme le cerf des chasses à courre qui, acculé, pousse un dernier brame à la vie, la peur dans les yeux et voyant tous ses efforts réduits à néant après une folle course pour la vie.
    Non. Elle, elle attendait la mort depuis longtemps. Cette fuite avait été la dernière. Alors qu'elle s'apprêtait à se retourner pour ne pas se faire poignarder dans le dos, une grande main enferma la sienne dans sa poigne.
    La main de l'homme était pleine de cals et d'ampoules, cornée à certains endroits -la peau accusait le travail régulier.
    "-Tu viens?"
    Elle se laissa entraîner. Le Soleil se levait sur un nouveau jour.
    Ce matin-là ne la trouverait pas morte dans un tunnel sombre, à deux doigts de la barque qui lui eût accordé un sursis supplémentaire...


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :