• Pause graph' tout pourri, une petite signa toute simple à utiliser en alternance avec l'autre en fonction de mon humeur du moment. (Entre un blob et Apple, mon niveau de signa va pas être remonté de sitôt hein.) Dites-vous que je l'ai faite juste pour pouvoir dire "I signe!" à Gaellah... je fais pitié des fois moi.

    Signa bis

     

    Police: pas encore identifiée


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  • Encore une silhouette inversée, oui voilà, comme ici u.u

    Troisième silhouette

    EDIT: Bon ben merde, c'est signé qu'avec mon morinom u.u pas grave, j'ai la flemme de changer maintenant. Par contre, j'aime beaucoup ce type de format long et fin c:


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  • [article programmé] 

    Clairement, le jeu du titre est aussi macabre que peut le sembler le dessin à la lumière justement dudit titre. Instant psychopathe (maman, si tu lis ça, sache que je vais bien u.u). Note à part, je trouve ultra-badass l'arme de sa main droite u.u


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  • -Tu n'as pas de cœur, déclare la femme en berçant contre elle la fillette rousse.

    Cette gamine sent le savon, le propre et la vieille teinture. Sa main, mordue profondément, est bandée -la bande est vieille mais propre et la tache de sang sous le pouce va en s'élargissant. Sa jambe s'est cassée, probablement qu'elle a dû tomber du paquet de câbles là-haut.

    -Si cette fillette a été mordue, lui réplique son compagnon, il faut la tuer tout de suite avant qu'elle ne se transforme en goule et nous tue à son tour.
    -Mais...
    -Rien du tout, tranche le troisième. Sa morsure ne sent pas le pourri comme les morsures de zombie, rappelez-vous de celle de Beth. Je pense qu'on lui a foutu une trouille bleue, oui. Elle a dû se mordre en tombant.

    C'est l'un des trios les plus improbables du monde.

    La femme a l'air d'avoir une vingtaine d'années, elle a les cheveux presque blancs et vaporeux, dont les frisottis giclent autour de sa tête comme une explosion de mèches sales, emmêlées, pleines de terre et de poussière. Son nez en trompette est chaussé d'épaisses lunettes vert pomme, qui rendent immenses ses yeux bruns, son visage ovale et blanc comme du lait est banal, sa bouche un peu large pour ses lèvres roses trop fines. Son cou est un peu long et ses bras et ses épaules trop carrés et épais. Sa grande silhouette se dégingande dans des vêtements piqués à un militaire mort, qui de toutes façons n'en aura plus l'utilité. Ses chaussures usées gisent en tas, pêle-mêle avec un blouson de cuir digne d'un loubard et un bonnet péruvien qui a été jaune vif, mais qui est maintenant grisâtre.

    Le premier homme, celui qui voulait tuer la fillette, est une vraie montagne. Il n'est pas spécialement grand, mais large et carré comme une armoire. Ses bras épais croisés sur son torse puissant, sa mâchoire large, ses yeux renfoncés dégagent une impression de puissance et sa voix qui porte loin est grave et profonde. Il lorgne la gamine comme si elle allait se décomposer sous la force de son regard. Sa peau sombre est couturée et brûlée par endroits, son crâne rasé luit légèrement dans les lumières de secours synthétiques. Il porte un pull-over en lycra blanchâtre tâché de brun dont les manches sont remontées, dévoilant ses avant-bras épais. Son jean noir tombe bas sur d'épaisses baskets de course.

    Le troisième personnage ne dit presque rien. Taciturne mais pas effacé, son visage ombré d'une barbe bleuâtre masqué par sa capuche qu'il tire d'une main gantée de mitaines noires, noires comme ses cheveux qui lui tombent en mèches grasses sur les épaules, comme le sweat qu'il porte et dont la fermeture éclair est bloquée en haut, noir également son pantalon en toile rentré dans ses rangers d'un anthracite passé. Il remet ses mains en place dans ses poches et fixe également la fillette de ses yeux verts qui brillent, animés d'un reflet de néon sur le carrelage. Son regard curieux la jauge, la soupèse.

    Il sort les mains de ses poches, les balance d'un air sceptique, puis un demi-sourire anime sa bouche fine au milieu de la barbe, faisant naître une fossette sur sa joue.

    -Je crois, déclare-t-il, que le mieux à faire c'est encore de dormir.

    Ce que s'étant étendu, il fait.

    Le noir le regarde, étonné, durant une minute, puis constatant que la femme s'est également allongée, serrant contre elle la gamine aux poings serrés, il grommelle dans sa barbe et saisit son fusil de chasse pour prendre la première garde.

    Le matin, pour autant qu'on puisse appeler ça un matin, surprend le jeune homme armé de son fusil, surveillant distraitement autour de lui.

    Il entend plus qu'il ne voit quelqu'un se traîner à côté de lui. Une petite main lui tire la manche et lui désigne quelques lettres tracées dans la poussière :

    t'es Dark Ezio ?

    Il masque son rire derrière une quinte de toux factice qui ne trompe personne, puis secoue la tête, un demi sourire lui éclairant la moitié du visage.

    -J'ai mal, murmure la fillette.

    Sa voix est rauque et cassée, aiguë et noyée dans des larmes qui ne coulent pas.

    -Tu t'es cassé la jambe. Enfin, on pense. On t'as mis une sorte d'attelle avec un emplâtre.
    -Je voulais sortir pour ouvrir le toit aujourd'hui. Mais maintenant c'est trop tard. J'aurais dû aller hier. Maintenant c'est fichu.
    -Pourquoi ça ?
    -Parce que vous allez prendre tout ce qu'il reste et puis me laisser derrière toute seule comme ils ont fait les autres il y a quatre mois.
    -Pourquoi on ferait ça ?
    -Parce que vous êtes des adultes. Et je ne suis pas utile, moi.

    Elle a craché le mot utile comme s'il s'était agi d'une terrible insulte.

    -Tu penses que tous les adultes sont comme ceux qui sont partis sans toi ?
    -Oui. Vous êtes tous pareils.
    -Je ne suis pas un adulte, moi. Enfin, pas encore.
    -Ah bon ?
    -Techniquement non, j'ai dix-huit ans la semaine prochaine. Pendant encore sept jours, je ne suis pas un adulte.
    -Bon alors on a sept jours pour partir et tu m’emmènes avec toi. Les autres c'est des adultes et ils vont vouloir me laisser derrière toute seule. Puis quand tu seras un adulte tu voudras partir sans moi aussi.
    -Puisque c'est comme ça je ne serai jamais un adulte. Si c'est pour laisser des enfants derrière moi, non merci hein !

    La petite se traine et se blottit contre lui, l'air craintif.

    -J'ai douze ans moi. Ou peut-être treize. On est quand ?
    -Le cinq janvier.
    -J'ai treize ans alors. Je suis née hier, mais d'il y a treize ans.
    -Joyeux anniversaire...
    -Hein ?
    -Ben, joyeux anniversaire. T'as pas un gâteau ? Ça se fête, treize ans.
    -Non. J'ai des raviolis en boîte pas périmés. Une boîte. Et de la neige fondue.
    -C'est important qu'ils soient pas périmés, les raviolis ?
    -Oui. C'est meilleur quand c'est pas périmé. C'est ma maman qui disait ça tout le temps. Mais quand c'est périmé c'est bien aussi, elle disait toujours derrière. Sauf quand c'est pourri là c'est pas bon.

    Elle réfléchit quelques secondes, puis décrète :

    -C'est pour ça qu'il faut pas manger les zombies : ils sont pourris et ils sentent pas bon.

    Là, « Dark Ezio » éclate de rire, un rire franc, clair, qui résonne sur le sol, les murs et le plafond. Un bon rire qui saute partout et qui éclaire autour de lui. La gamine ne comprend pas pourquoi ce rire, mais il fait chaud au cœur alors elle rit aussi, un rire en grelot qui ressemble à un sanglot joyeux. Jusqu'à ce que l'homme noir derrière demande de sa voix tonitruante :

    -Pourquoi vous rigolez comme ça ?

    Là la gamine se recroqueville, se cache derrière ses mains et se met à pleurer. Dark Ezio la prend dans ses bras et lui frotte le dos pour la consoler, entre deux éclats de rire mal refoulés.

    -Vas-y, ne t'inquiète pas. Il te fera pas de mal, promis. Explique-lui ce que tu m'as dit sur les zombies.

    La petite gémit derrière ses poings serrés :

    -Ils sont pourris donc on peut pas les manger parce qu'ils sont périmés... mais moi je suis pas périmée, vous allez pas me manger hein ? Je suis désolée monsieur l'adulte...

    Le type la regarde d'un air perplexe, hausse les épaules et répond :

    -T'es folle, t'es trop maigre, on va t'engraisser d'abord.

    A ces mots la fillette se met à crier et à pleurer, essaie de se reculer en se redressant mais sa jambe lui fait défaut et elle retombe, terrifiée. La femme, attirée par le raffut, la prend dans ses bras et la serre contre elle malgré ses cris, en lançant un regard noir lourd de reproche à l'homme, qui lève les bras en essayant de se justifier :

    -Je savais pas qu'elle connaissait pas l'ironie...
    -Tu plaisantes j'espère ! On arrive comme des petites fleurs alors qu'elle a dû voir personne depuis des mois, en lui foutant la trouille de sa vie et tu trouves rien de plus intelligent à lui dire que « on va t'engraisser pour te manger » non mais ça va pas dans ta tête !

    Dark Ezio essaie de calmer le jeu, emmène la fillette un peu plus loin et sort de sa poche un paquet de biscuits.

    -Tu en veux un ?

    Elle secoue la tête de haut en bas. Oui. Elle en veut bien un s'il en prend un aussi. Ça tombe bien il y en a deux, c'est fait exprès pour partager avec un ami, lui explique Dark Ezio. Il relève sa capuche, en fait il ne ressemble pas du tout à Ezio Auditorre. C'est pas grave, décide la fillette, Dark Ezio ça lui va bien quand même. Comment s'est-il fait cette grosse cicatrice sur la tempe droite ? Il s'est coupé dans un gros clou qui dépassait du mur. Ça a dû faire mal. Bof, il ne s'en souvient plus trop. Comment elle s'appelle ?

    -Je...., répond la fillette après un silence, je ne sais plus. J'ai oublié.
    -Allons, fais un effort. Tu dois bien avoir une petite idée, non ?

    Elle plisse son museau de souris et ses yeux noisette dans la réflexion. Puis secoue sa bouille chiffonnée d'un air dépité : non, elle ne se souvient plus du nom qu'elle aurait eu à donner à son nouvel ami.

    -Mais il faut bien qu'on t'appelle avec un nom à toi, non ?
    -Oui mais je m'en rappelle plus.

    Dark Ezio lâche un formidable juron qui fait rougir la petite fille.

    -T'as dit un gros mot !
    -Et alors ?
    -Ta maman elle te dit rien ?
    -Tu sais... ma maman, c'est comme la tienne sûrement, elles sont parties très loin...
    -Non, pas loin. Dans la rue, toutes vertes et pourries à essayer de nous manger. Quand on est mort on devient vert et pourri et on mange les gens. Mais la dame là c'est pas ta maman ?
    -Non, c'est ma grande sœur.
    -J'avais une grande sœur aussi. Je l'ai vue, après. Ma maman était en train de la manger. Alors j'ai tiré dans sa tête et puis dans la tête de ma maman aussi, boum, comme ça, avec un pistolet. Et puis maintenant elles peuvent pourrir tranquille sans avoir besoin de manger des autres gens.
    -Ah. Mais comment je vais bien pouvoir t'appeler, toi ?

    Un silence morne s'installe. Dark Ezio frotte son nez du bout de son pouce gauche en fronçant les sourcils. La fillette essaie de se rappeler de son nom. Elle grommelle dans sa barbe, les mains coincées sous les aisselles, en faisant des grimaces farfelues dans son effort pour essayer de se souvenir.

    -Chasser les araignées, je sais. Grimper dans des conduits d'aération, je sais. Manger une ration par jour, je sais. Sortir en marchant sur les fils électriques, je sais...
    -C'est quoi qu'il y a marqué sur ton t-shirt ?
    -Y'a marqué 'still alive' -(puis, d'un air tout fier)- ça veut dire 'toujours en vie'.
    -Tu sais pas quoi ? On va t'appeler Evaria, comme l'héroïne du jeu.
    -Pourquoi ?
    -T'es toujours en vie, non ?
    -Ah oui. C'est quoi ton vrai nom à toi ?
    -Loïc.
    -La dame elle s'appelle comment ?
    -Laure. Et le type là, c'est Maxence -on le surnomme Togepi (nda : prononcer toguipi) et il déteste ça.
    -Ça lui va pas du tout. Regarde il est trop gros et puis il râle. Et en plus il est pas de la bonne couleur.

    Un râle interrompt la conversation, une respiration cahoteuse dont l'écho métallique résonne dans toute la pièce...


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    Ok, y'a mon morinom qui se promène, j'ai la flemme de l'enlever donc voilà, zut à la fin. C'était déjà arrivé et tout le monde s'en est assez violemment battu les couilles (R.I.P. testiburnes) donc bon... Ce dessin vous rappelle peut-être ceux-là et c'est normal vu que c'est du même tonneau et à la même période que je les ai dessinés donc, voilà. Je publie mes trucs de façon totalement anarchique, notez.


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